« FORÊTS ET FORESTIERS PENDANT ET APRÈS
LA GRANDE GUERRE »
La forêt, plutôt perçue aujourd’hui comme un lieu de calme et de ressourcement, a pourtant, de tout temps, été associée à la guerre. Considérée, souvent à tort, comme une barrière naturelle capable de stopper l’avancée des armées, la forêt a aussi été le théâtre de batailles tout en offrant un lieu de cachette et de repos pour les soldats. En outre, le bois extrait des forêts, a toujours fourni l’énergie et les matériaux nécessaires aux armées en campagne. Mais la forêt est mal récompensée des services rendus aux combattants. Forêts brûlées et bois mitraillés témoignent des souffrances infligées par la guerre aux espaces boisés. Pourtant, la forêt est résiliente : par sa régénérescence, elle panse ses plaies et aussi celles de l’homme en permettant à la nature de reprendre ses droits.
La Première Guerre mondiale n’a pas échappé à la règle et la Lorraine forestière offre un exemple significatif de ce rapport singulier entre la forêt et la guerre avec, entre les deux, le rôle irremplaçable et bien souvent méconnu des forestiers.